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COLLECTIF ANTIFA 95

5 avril 2014

FRONT NATIONAL: BLEU MARINE, LE POISON NATIONAL

Vue de l’extrême droite, la récolte 2014 est très riche. Son principal parti, le FN, vient ainsi de prendre le contrôle d’une dizaine de mairies. Après avoir conquis celle d’Hénin-Beaumont dès le premier tour des municipales (50,26 %), le parti a ajouté une série d’autres victoires électorales au second.

En région parisienne, dans le 78, le FN a ainsi pris la mairie de Mantes-la-Ville (30,26 %), à l’issue d’une quadrangulaire, la gauche social-démocrate étant divisée en deux grands blocs : l’un conduit par le PS « officiel », l’autre par l’ancienne maire ex-socialiste Annette Peulvast-Bergeal (qui avait été violemment agressée par Jean-Marie Le Pen le 30 mai 1997, des images restées tristement célèbres). Et en Picardie, le FN a pu prendre la mairie de Villers-­Cotterêts (41,5 %). Le futur maire Franck Briffaut milite depuis 1977 au FN, c’est-à-dire depuis la période où le FN était encore un groupuscule avec des courants ouvertement néonazis.
Mais certains des futurs maires ont été gagnés plus tardivement à l’extrême droite. C’est le cas de Fabien Engelmann (34 ans), élu maire à Hayange en Lorraine, ancien militant d’extrême gauche et exclu en 2011 de la CGT. C’est aussi le cas de Robert Ménard, ancien militant LCR dans les années 1970, puis fondateur de « Reporters sans frontières », élu maire de Béziers au second tour (47 %), sans avoir sa carte au FN, mais avec son soutien...
Le Sud et le Sud-Est de la France comportent plusieurs mairies désormais dirigées par le FN : Fréjus et ses 52 000 habitantEs (45,6 % pour David Rachline, 26 ans), Cogolin sur la Côte d’Azur (53,1 %), Beaucaire dans le Gard, Le Pontet – à proximité d’Avignon – ou encore Le Luc dans le Var. Le FN a aussi conquis la mairie du septième secteur de Marseille, et totalisé une moyenne de 27,2 % au second tour à l’échelle de la ville toute entière.
La réalité sociale des villes concernées est assez différente, comme l’est la composition de l’électorat du FN en général. Souvent plus prospère dans le Midi (par exemple dans le Var), sa situation est davantage marquée par la crise sociale dans le Nord et l’Est de la France. Dans le Midi, un autre parti d’extrême droite, la Ligue du Sud de Jacques Bompard, détient  trois mairies.

L’union remise à plus tard...
Les listes d’union entre droite et ­extrême droite étaient peu nombreuses. Alors que l’UMP s’est idéologiquement radicalisée depuis 2007 et encore plus depuis 2012, cela n’a pas conduit à un nombre important d’alliances locales, contrairement à ce qui était attendu d’ailleurs. Au final, il n’y a eu que deux listes d’alliance droite-extrême droite : à L’Hôpital, une petite commune dans la Moselle, et à Villeneuve-Saint-Georges (94). Cette dernière, conduite par Philippe Gaudin, a cependant été battue au second tour… de justesse, avec 49,8 % des voix contre 50,2 % pour la maire sortante Sylvia Altman (PCF). La liste avait été désavouée par les directions nationales de l’UMP et de l’UDI.
Alors que le terrain idéologique était préparé à droite, cette quasi-absence d’alliances peut s’expliquer tout d’abord par les forts scores de l’UMP et de l’UDI au premier tour. La droite conservatrice et libérale n’avait ainsi pas besoin de nouer des alliances qui auraient un coût politique certain, plus élevé que le bénéfice électoral à en attendre. Deuxièmement, le FN n’était pas très demandeur, lui non plus, de sceller des alliances. Comme il entend devenir la première force politique aux européennes de fin mai, il serait apparu contradictoire qu’il s’allie localement avec des bribes de l’UMP… pour attaquer « l’UMPS » dans les semaines qui viennent !
Quoi qu’il en soit, qu’ils soient seuls ou accompagnés, la progression de ces ennemis mortels de la gauche sociale et politique est réelle.

Bertold du Ryon

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5 avril 2014

PAS DE FASCISTES DANS NOS QUARTIERS

Partout, où les élus FN ont une main dans la gestion des localités, c’est la catastrophe. A Toulon, Orange ou Marignane, le FN a mis sa politique à l’épreuve de la réalité : ï‚„ La baisse ou la suppression des subventions pour les associations ne véhiculant pas l’idéologie du FN,

ï‚„ La rénovation des centres-villes au détriment des quartiers périphériques,

ï‚„ Une politique culturelle des plus rétrogrades, privilégiant la « culture folklorique locale »,

ï‚„ La préférence politique pour le recrutement du personnel des collectivités (mise au placard des salariés « hostiles » pour les remplacer par des militants d’extrême droite),

ï‚„ Une hausse quasi-générale des impôts dans les collectivités gérées par le FN,

ï‚„ Un surendettement des municipalités quand le FN quitte le pouvoir.

Le FN dit que l’immigration est « une source de coûts très importants ». C’est un mensonge !

 La place de l’immigration occupe une position centrale dans le programme du FN, surtout par rapport au prétendu coût qu’elle représenterait. Or, plusieurs études montrent que ce n’est pas le cas. Les immigrés rapportent plus à l’État et aux caisses de Sécurité sociale qu’ils ne leur en coûtent. Une étude de l’Université de Lille/Ministre de Travail chiffre ces bénéfices à environ 12 milliards d’euros.

Source : http://www.courrierinternational.com/article/2010/12/02/les-tres-bons-comptes-de-l-immigration

Le FN n’est pas un parti laïc.

 Le FN parle beaucoup des valeurs de laïcité nouvellement découvertes, qui sont en réalité un écran de fumée pour cacher une islamophobie et un racisme profond. Marine Le Pen compare les prières des musulmans dans la rue à l’occupation nazie mais ne dit rien sur celles des chrétiens, par exemple pendant les manifestations contre le mariage pour tous. Elle loue même « les valeurs chrétiennes [de la France] » justifiant leur défense qui permettrait « de rechristianiser notre pays ».

 

Le FN n’est pas aux côtés des travailleurs, il veut les diviser.

 Malgré un discours qui tente d’affirmer le contraire, le FN n’a jamais été avec les travailleurs, s’opposant historiquement aux grèves, aux manifestations et aux syndicats. Il cherche au contraire à les diviser, et donc les affaiblir, en distinguant non seulement les travailleurs « français » et ceux qui ne le sont pas, mais aussi les hommes des femmes, pour qui la vraie place n’est pas au travail mais au foyer. Cette politique raciste et sexiste se retrouve aussi dans le droit à la santé, au logement et à l’éducation. Enfin, le FN est contre le retour à la retraite à 60 ans.

 

Le FN dit qu’il est pour « la libération de la France » - C’est le contraire !

 Dans son programme, le FN parle de restreindre le droit de manifester, de multiplier la vidéo-surveillance ou les portiques de détection de métaux, de restaurer la peine de mort… De plus en plus de surveillance, de moins en moins de libertés : ça s’appelle un État policier.

Le FN nie la réalité de la « vie familiale » moderne.

 Le FN a une vue très traditionaliste de la famille, en disant que « l’union d’un homme et d’une femme » représente « le caractère central de la société ». C’est loin de la réalité, où les gens habitent ensemble ou séparés de manières variées. De plus, le FN est contre les avancées sur le droit à l’IVG.

Le FN veut militariser le pays.

 Le FN veut augmenter les dépenses militaires et instaurer une garde nationale de 50 000 réservistes. Il fait de l’arsenal nucléaire « la garantie ultime de la sécurité » et cite spécifiquement l’importance d’alliances avec la Russie de Poutine.

Le FN n’a aucune solution pour la crise.

 L’ensemble de sa politique économique est constitué d’idées qui ne résoudraient pas les problèmes de la crise. Charles Wyplosz, professeur à l’Institut des hautes études internationales de Genève estime que «le programme économique du Front national produirait un profond et durable appauvrissement de la France.»

Dimanche 16 Février 2014 à 11h10 dans AccueilPoster un commentaire

Roms : l'infâme politique raciste.

Pas de grands médias pour la conférence de presse organisée par l’European Roma Rights Centre (ERRC) et la Ligue des droits de l’homme ce mardi 12 janvier. Et pourtant c’est un  vrai record qui était décrypté, avec 21 537 « évacuations » de Roms étrangers pour l’année 2013 sous le gouvernement Valls-Hollande

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En déclarant qu’il n’y a « pas d’autre solution que de démanteler ces campements progressivement et de reconduire [ces populations] à la frontière… les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie », Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, a fixé le cadre de cette politique de « gauche ». Elle est pourtant en contradiction avec la circulaire d’août 2012, résultat de difficiles tractations au sein du gouvernement.
La réalité des chiffres
Cette circulaire préconisait d’anticiper les évacuations, sauf urgence en matière de sécurité des personnes, en proposant un autre logement, même provisoire, sauf pour les cas où cela impliquerait l’impossibilité pour les enfants de poursuivre leur scolarité. Dans le même temps, Pôle emploi devait procéder à une analyse de la situation des habitants de camps afin de « déterminer leur distance à l’emploi et au marché du travail et d’avoir accès à des formations, des chantiers d’insertion ». Dominique Baudis, Défenseur des droits, accusait en septembre dernier le gouvernement de ne pas respecter les règles qu’il a lui-même édictées dans cette circulaire.
On est ainsi passé de 3 034 évacuations en 2010, 8 572 en 2011, 10 469 en 2012 et 21 537 en 2013 sous le gouvernement de « gauche »…Avec une population évaluée à un peu moins de 17 000 personnes, cela veut dire que chaque membre de cette population a été évacué au moins une fois.
Ces chiffres ne sont évidemment pas issus d’une opération de transparence du gouvernement mais d’un travail minutieux organisé et centralisé par les comités de la LDH, les associations d’aide et de soutien aux Roms et par une scrutation rigoureuse de la presse régionale.
Violence contre les plus démunis
Mais la sinistre présentation des chiffres ne dit rien de la brutalité des violences exercées, avec en amont le harcèlement policier et la multiplication des obligations de quitter le territoire français (OQTF). Dans le même temps, la réelle montée d’un climat xénophobe attisé par les déclarations des responsables politiques se manifeste par le développement des pétitions, attaques de lieux de vie, jusqu’à l’utilisation de cocktails Molotov…
Les terrains d’installation des Roms sont au 2/3 des terrains publics et non privés, et les demandes d’évacuation sont donc pour l’essentiel faites par des représentants de l’administration locale (maires, préfets de droite comme de gauche). Les évacuations se font dans les conditions les plus brutales avec parfois l’intervention du GIGN et de gaz lacrymogènes, y compris contre des enfants. L’intervention des forces de « l’ordre » consiste en la destruction de toutes formes d’habitation et de tous les biens, sans le moindre discernement, et font l’objet de dérapages systématiques.
Si elles sont exceptionnellement liées à de rares propositions de relogement, le plus souvent les évacuéEs sont pistés, poursuivis, afin d’empêcher toute nouvelle installation à proximité du lieu rayé de la carte par les bulldozers.
La pire des politiques
Au total, pour ERRC et la LDH, les méthodes pour la mise en œuvre de la politique de l’actuel gouvernement sont plutôt pires que celles mise en œuvre par les précédents. Et avec des « résultats » bien « meilleurs »... La gauche efficace, même dans le pire ! La justification politique qui consiste à montrer que la gauche en matière d’immigration comme en matière de sécurité n’est pas laxiste conduit sur la chemin pourri du racisme d’État qui engendre et conforte le racisme ordinaire, et contribue, entre autres, à la validation des idées les plus réactionnaires.
C’est aussi pourquoi les mobilisations contre les évacuations des Roms, les expulsions des sans-papiers, contre toutes les formes de racisme, sont au cœur de notre politique.
Robert Pelletier

Roms

Vendredi 31 Janvier 2014 à 18h04 dans AccueilPoster un commentaire
QUI SOMMES NOUS ?

  • Un peu partout en Europe, nous assistons à un retour de l’extrême droite et de ses idées. Si elle n’est pas au pouvoir comme en Hongrie,ou en Autriche, elle réalise des scores électoraux non négligeables. De Russie jusqu’en France, les agressions physiques commises par des petits groupes fascistes contre des militants ou contre des passants un peu « trop basanés » se multiplient.

    Certains partis politiques n’hésitent plus à s’aligner sur les déclarations populistes et la réthorique d’extreme droite. D’un gouvernement à l’autre on continue de traquer, d’enfermer et d’expulser les sans-papiers ou les roms tout en se défendant de toute forme de racisme. Même si l’extrême droite n’est pas au pouvoir, il faut bien constater que beaucoup de ses idées ont réussi à s’imposer. Nous croyons qu’il est encore temps de s’inquiéter et d’inverser la tendance.

    Démonter et inverser les logiques racistes, nationalistes, autoritaires, patriarcales… voilà l’urgence du travail antifasciste. Si nous n’arrivons pas à casser la division que le pouvoir s’emploie à maintenir parmi nous, en désignant notre voisin ou notre collègue trop « bronzé » comme responsable de la crise, comment espérer en finir avec le règne des inégalités, de l’exploitation et de l’oppression ?

Contenu
Le PS renonce
  • Le retour des réacs et des fachos
    Si les propos racistes débordent d’un peu partout, c’est bien qu’il y a un contexte qui rend cela possible. Nous venons de vivre une séquence politique, autour des mobilisations contre le mariage pour tous qui a redonné confiance à l’extrême droite. La violence des propos homophobes, les liens — y compris coude à coude dans les manifestations — entre la droite et de l’extrême droite tissés ces derniers mois, leur capacité retrouvée à prendre la rue, ont profondément modifié la situation politique en France.
    Tout cela s’est préparé durant les années Sarkozy, au cours desquelles les glissements et les dérapages xénophobes ont servi de système de communication. Que l’on se souvienne du discours de Dakar où il affirmait que « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire » ou des discours de la campagne présidentielle de 2012 (inspirés ou écrits par Patrick Buisson... ancien directeur de la rédaction de Minute !). On pourrait encore évoquer les divers propos des ministres du gouvernement Sarkozy (Hortefeux, Guéant ou Morano), et on pourra ajouter à cela — entre autres — l’emballement législatif anti-immigréEs qui a marqué cette période.

    Derrière les postures, les renoncements
    Aujourd’hui les propos de l’actuel ministre de l’Intérieur Valls, en particulier sur les Roms, ne dénotent pas tout à fait dans le tableau. Tout cela n’est pas à mettre au même niveau, mais participe d’une ambiance malsaine.
    C’est presque une banalité de le dire, mais la crise qui frappe aujourd’hui les peuples en France et en Europe nourrit ce genre de dérives. Son développement, le développement du chômage engendre la montée de l’extrême droite presque partout en Europe, une montée qui s’accompagne d’une stigmatisation croissante des populations étrangères, qui peut aller parfois, comme en Grèce, jusqu’aux ratonnades, voire au meurtre...
    Face à cette situation, les postures indignées ne peuvent suffire. La participation à un meeting, de Manuel Valls au côté de la Garde des sceaux pour dénoncer les attaques dont elle est victime, ressemble à une farce. Car face à la montée de l’extrême droite, Manuel Valls ne fait pas parti de la solution, mais plutôt du problème. Un problème qui est bien la politique du ministère de l’Intérieur et plus largement d’un gouvernement, dont on peut se demander ce qu’y fait Christiane Taubira.

    S’attaquer aux racines
    La réponse à la situation demande des réactions sérieuses. Combattre l’extrême droite et ses idées sur tous les terrains, et s’engager résolument dans une lutte qui s’attaque au terreau dont se nourrit l’extrême droite. On ne lutte pas contre le racisme en expulsant des jeunes lycéens, ni en détruisant des campements de Roms. On ne combat pas l’extrême droite en menant une politique toujours plus sécuritaire et toujours plus répressive. On ne combat pas la droite en menant une politique de droite. On n’est pas de gauche en étant aux ordres du Medef.
    Il est temps de changer de logiciel. Et si on essayait de s’en prendre aux patrons plutôt qu’aux immigréEs ? Si on finançait l’éducation, plutôt que les entreprises au nom de la « compétitivité » ? Si on taxait Bolloré, Arnault et tous leurs copains du CAC 40, plutôt que les salariéEs, les chômeurEs et les retraitéEs ?
    Il y a urgence à mener une réelle politique sociale, de redistribution des richesses, qui n’hésite pas à s’en prendre aux plus riches... Cette politique n’aurait pas besoin de boucs émissaires pour masquer les désastres sociaux qu’elle engendre.
    Tous ensemble, ya basta !

    Pierre Baton

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